... Ces plaines silencieuses, cette eau boueuse qui dégoutte lentement du glacier, ces rios solitaires, ces donjons noirs décapités, ces prairies verdoyantes sont colorés d'une lumière céruléenne comme si on les avait plongés délicatement dans la cendre pour les sécher ensuite au soleil. Séparés rigoureusement les uns des autres, ces paysages n'ont pourtant ni la couleur grise ni l'aspect poudreux de la cendre, mais plutôt sa légèreté et cette nuance azurée qui assouplissent et infléchissent chaque forme pour lui conférer la luminosité vaporeuse, le sfumato des paysages de Léonard."

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Source : L'arche des Kerguelen, Flammarion, 1993.